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Thursday, 15 August 2019

VICE, DOL ET MACHIAVELISME, LE REVERS DU VIRTUEL

Chez les Malgaches, les Anciens ont déjà vu "varotra omby anaty ambiaty" (vente de zébu dans les broussailles)

L’ère du numérique et du virtuel prête à toutes les surprises : bonnes ou mauvaises. Tous les préliminaires qui se font à distance et par correspondance finiront par une rencontre physique, par quelque chose de concret, notamment pour les ventes en ligne, quelle que soit la « marchandise », objet de transaction.

Il était une fois à Manambato. C’est le village duquel dépend (administrativement) le grand lac Rasoabe. Des opérateurs touristiques ont très vite investi les lieux. Cependant, une petite demi-douzaine de sites n’arrive pas à offrir une réelle concurrence. Je note de suite le manque d’imagination et d’initiative dans les offres, lesquelles restent basiques. Ils sont dans leur métier et en bons professionnels, ils ont certainement des bonnes idées mais attendent leur heure pour les déployer.

La naïve que je suis a fait son choix d’hôtel sur internet. Les illustrations sont alléchantes : des bungalows du style de la région, une cuisine commune, des ustensiles à la disposition des clients, un service de transfert à la bifurcation de la RN2. Deuxième étape : confirmation par téléphone. Là, on est condamné à faire confiance, qu’il s’agit bien d’un responsable décideur qui est au bout (de la ligne). La personne a bien confirmé ce qui a été présenté sur internet. Elle a donné quelques chiffres sur les tarifs :

-bungalow pour 3 personnes, un grand lit et un petit lit, 30 000 ar la nuitée

-une cuisine commune avec des ustensiles, usage gratuit

-une "cuisinière" est sur place (entendez : quelqu’un qui fait la cuisine) si le client en a besoin

-transfert par véhicule 4*4, 60 000 ar, on a compris aller-retour

-parking pour la petite voiture du client, à l’entrée de la piste.

La personne n’a pas précisé :

-qu’il n’y a pas de service « accueil » sur place. Les clients sont littéralement livrés à eux-mêmes, ne sachant qu’est-ce qu’on peut faire d’autres à part manger, dormir, se baigner

-que ladite « cuisinière » n’est autre que l’épouse du soi-disant gardien, une femme qui a fait la guerre contre le sourire, qui a l’air de ne pas connaître ce qu’est un gratin, une raclette, une fondue ...

-que la maison ne dispose même pas de voiture de transfert, mais louant celle des autres, et les clients auront à négocier à ces autres, quant au tarif

-que les 60 000 ar sont en fait le prix d’un seul voyage; prévoir d'autres 60 000 ar pour le retour

-que le parking à l’entrée de la piste est payant, et n’appartient pas à cet hôtel

-que le site se trouve au second plan, par rapport à la plage

-que la zone de l’hôtel est ouverte et accessible sans contrôle à tout ce qui bouge : pêcheurs, marchands ambulants, canards, chiens, poules, oies et simples curieux

-que le parquet du bungalow donne accès à tous les éléments de l’extérieur. En effet, un espace de 5 cm est laissé entre le parquet et le mur

-que les couvertures pour deux personnes (adultes) sont d’une taille M pour bébé, et d’une épaisseur pas possible

-que l’éclairage est centralisé, de 18h à 22h (style internat), la lueur d’une bougie est de loin meilleure

-que les prises d’électricité sont au nombre de 3 et se trouvent dans la cuisine, à quelques mètres du bungalow

-que le chauffe-eau est en panne

-que la citerne d’eau n’est à remplir qu’après l’installation des hôtes

-que la cuisine est d’une saleté sans pareil

-que les marmites sont trouées

Une nuit et hop, on change de cap. On s’est vraiment embourbé !

 

A bon entendeur, salut !

 

08:00 Posted by Rondro H RAKOTOBE | Tags: manambato, réservation en ligne | Comments (0) |  Facebook | | | |

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