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Saturday, 18 August 2012

16 MAI 2010

Je n'ai pas choisi d'exister, donc je n'ai à remercier personne si je suis là.


Toutefois, ce jour me rappelle pas mal de souvenirs. Et un nom, un visage surgissent. Te re-voilà, tu te reconnaîtras. Le monde est parfois si cruel que j'ai tendance à te déifier. La mort certes a effacé une bonne partie de tes défauts, de nos dissentiments. Mais en toute honnêteté, toute réflexion faite, et tout compte fait, personne ne te remplacera dans mon coeur. Tu ne m'as pas toujours comprise, je n'ai pas toujours approuvé tes principes. Les conflits de valeur, les conflits d'intérêts, bref les conflits de génération ont bel et bien eu leurs places dans nos rapports. Je porte même les traces de blessures laissées par tes bâtons, je ploie sous le poids des remords et des regrets en pensant que je n'aurais pas dû te dire Oui tout le temps. J'encaisse amèrement les conséquences des lignes de conduites que tu m'as dictées.


Je n'ai rien fait de déshonorant. Est-ce que j'ai rendu service à ceux, ou celui, ou celle pour qui ma venue a été souhaitée? Alors là, il faut me dire Merci, par le Verbe et par l'Acte ! Que je rêve. Mais je n'ai non plus rien fait d'édifiant.


Tu es parti trop tôt pour constater ce que j'ai raté...


Néanmoins ton souvenir est là, ravivé par cette date. Chaque 16 mai qui nous est donné, tu tiens à être toujours à la maison. Tout est comme si c'était hier. Je me souviens de tout, notre petite histoire surnage de mon passé. Qu'est-ce que je gagne en le ressassant ? L'apaisement, le repos, en pensant aux courts mais intenses moments que nous avions vécus ensemble. Nos fêtes de Noël, nos vacances, nos aventures et mésaventures, nos projets qui sont restés des projets, nos réalisations, nos complicités, les potins, les rires et plaisanteries, les farces, canulars et calembours, les pleines lunes, les feux de bois, notre chaumière, la vieille voiture, les contes interminables, les plats inventés, nos cochons, notre savonnerie, nos parties de jeux, les noms et surnoms insolites que nous avons donné à nos chats, à nos chiens et à nos voisins, ... Je revois l'enfant que j'étais et que tu devenais souvent.


Ce matin, j'ai senti cette bouffée de parfum étrange que tu as emportée pour le Grand Voyage. Es-tu passé ou serais-tu présent ? Quand tout va mal, quand rien ne va, ce parfum se répand et se dissipe aussitôt. Je suis la seule à le percevoir et la seule à comprendre ce qui se passe.

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Je reprends mon activité, le coeur serré, la gorge nouée, les poings fermés, les larmes aux yeux. Tu es parti, bel et bien absent pour toujours. Mes rêves, mes souvenirs, mon imagination essaient tant bien que mal de t'immortaliser.

Bluff et illusion !!!

Ce 16 mai 2010, je réalise que je ne crois et ne peux croire qu'au présent


En ligne le 16/05/2010

14:30 Posted by Rondro H RAKOTOBE | Tags: dezimanga | Comments (0) |  Facebook | | | |

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