Ok

By continuing your visit to this site, you accept the use of cookies. These ensure the smooth running of our services. Learn more.

Saturday, 21 March 2020

MES ANNÉES GAZETTES

Je n’ai jamais imaginé que je finirai ainsi avec la presse malagasy.

Sitôt j’ai su lire, ma mère a souscrit pour moi un abonnement au magazine « Ny Sekoly Alahady » de l’église luthérienne. Plus tard, à « Ny Sakaizan’ny Tanora ». J’ai toujours aimé lire, me documenter. Ces deux magazines rassemblaient des auteurs dont les talents m’ont beaucoup fascinée. Ils m’ont donné le goût de la lecture, et celui de la production littéraire. A la maison, il y avait toujours ces journaux au style monotone appelés JORDM (journal officiel de la république démocratique de Madagascar). Mes parents ont toujours trouvé des choses « intéressantes » dedans. Moi, non. Mon père achetait Hita sy Re, de Randriamananjara Justin, l’époux de sa cousine. Et Maresaka, de Ralaiarijaona qui deviendra le beau-père de ma cousine ; je me rappelle également Hehy des frères Andriamanantena et l’ancien Basivava de Ramananjato Gabriel. Ces journaux ne m’ont attirée que lorsqu’ils rapportaient la mort de hauts responsables du pays dans des accidents d’avion, qui, étaient anormalement fréquents à mon sens.

Plus tard, je n’ai jamais été abonnée à aucun journal. J’achète uniquement quand je flashe sur un titre, ou quand je sais qu’il y a un article de moi dedans. Quant à ma mère, elle a acheté l’hebdomadaire Feon’ny Merina pendant très longtemps. J’y lorgnais un peu et j’y ai écrit quelques lignes, sur la situation politique qui prévalait… Puis, j’ai pris l’habitude d’acheter tous les week-ends L’Hebdo pour le panorama de la semaine et les trois principaux quotidiens, essentiellement pour les jeux. En particulier, Midi pour la nécrologie ; Tribune pour les trucs et astuces ; L'Express pour les notes du passé et les chroniques de Vanf. Pendant un moment, j’ai été abonnée au Fémina magazine, d’une boîte connue, puis à Essentielle pour la totale.

Peu à peu, l’enthousiasme s’effritait. Les titres commençaient à devenir plus commerciaux qu’informatifs, les faits divers prenaient beaucoup trop de place, les fautes de grammaire et d’orthographe devenaient légion. Et je ne vois plus l’intérêt. Le pullulement de la presse en ligne n’a pas arrangé les choses. De l’info, je trouve mieux ailleurs. De la rédaction, je fais largement mieux. J’arrête.

Dès mon jeune âge, je suis très radio. Avec l’avènement des radios privées, j’avais un petit rituel d’écoute. Ce qui me reste aujourd’hui, c’est le culte protestant à la radio nationale RNM, le dimanche matin de 6h à 6h30. Et quand l'envie est là, ou quand je m'ennuie avec les émissions TV abroad, j'écoute un magazine bihebdomadaire d'une station radio privée, pour m'endormir ....

En termes de média, la pluralité ne m’a pas été bénéfique, du moins sur le plan local.