Thursday, 21 April 2016
CES TROIS FAMEUSES LETTRES
En temps ordinaire, tout est banal. Qu'y a-t-il de beau dans un roseau? On ne s'aperçoit même pas des dessins que font les nuages dans cet espace dénommé ... ciel.
Mais à partir du moment où je me trouve face à moi-même, sans père ni mère dans les parages, je réalise à quel point tout a une valeur, et inestimable.
Je ne sais pas combien de temps me reste à vivre, à mesurer l'incommensurable, à comprendre l'incompréhensible. Bref, à me torturer malgré moi.
Une vague tristesse m'envahit. Le soir qui tombe, tout comme le jour qui se lève, me créent une sensation identique.
Au loin, à 6 heures sans faute, matin et soir, le son d'une cloche entonne "Mbola ho avy ny maraina", littéralement, un nouveau jour se lèvera. Hymne à l'espoir.
Pour combien de temps encore je pleurerai en voyant la pleine lune, en empilant des draps de lit, en voyant fleurir ce simple géranium rouge vif, en croisant une femme âgée, en passant dans ces quartiers regorgeant de tellement de souvenirs, ...
Pour combien de temps? Décidément pour tout ce qui me reste à vivre.
Il n'y a pas qu'aux défunts de dire "paix à son âme", j'ai également besoin des fameuses trois lettres : RIP.
11:03 Posted by Rondro H RAKOTOBE | Tags: berthile | Comments (0) | Facebook | | |